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Electricité : la baisse du « tarif bleu » d’EDF, pour les particuliers, se confirme pour 2025

C’est un répit pour la majorité des ménages français, ceux qui sont abonnés au tarif réglementé de vente de l’électricité. Avant même une baisse attendue pour 2025, le « tarif bleu » d’EDF n’augmentera plus durant l’année en cours.
En règle générale, ce tarif est révisé deux fois par an par les pouvoirs publics. Il avait bondi de 8,6 % en février (tarif de base), principalement pour des raisons de fiscalité, malgré une baisse des cours de l’électricité. Et en août, il aurait dû prendre encore 1 %, du fait des coûts liés à l’entretien des réseaux de transport et de distribution.
Voilà pour le principe. Car la Commission de régulation de l’énergie (CRE) a confirmé, mercredi 11 septembre, faisant suite à une demande du gouvernement, le report de cette seconde hausse. Une décision à titre exceptionnel, « dans un objectif de stabilité et de lisibilité des prix pour le consommateur », précise l’autorité administrative indépendante.
Ces coûts pour l’entretien des réseaux seront finalement pris en compte au mois de février, car même en intégrant cette future hausse de 1 %, le tarif baissera franchement dès 2025 pour les ménages, ajoute la CRE dans son communiqué.
Bonne nouvelle pour les usagers : un recul d’« au moins 10 % » est anticipé au 1er février. En l’occurrence, cette évolution traduira simplement le repli du prix de l’électricité sur le marché de gros, où s’approvisionnent les fournisseurs. Pour autant, la fourchette actuelle, entre 60 et 70 euros du mégawattheure (MWh), reste encore supérieure à celle d’avant la crise énergétique (entre 40 et 50 euros). En 2022, les cours avaient atteint des sommets pour diverses raisons, notamment les déboires d’EDF concernant son parc nucléaire, alors touché par des problèmes de corrosion sur certaines tuyauteries.
L’allégement de la facture pourrait être encore plus significatif, selon la fiscalité adoptée. Les calculs de la CRE partent du principe que la taxe intérieure sur la consommation finale d’électricité reviendra, en février, à son niveau d’avant la crise énergétique – soit 32 euros par mégawattheure. C’est, jusque-là, le scénario privilégié par Bruno Le Maire, ministre démissionnaire de l’économie et des finances. Mais qu’en sera-t-il avec son successeur ?
Pour l’heure, la taxe est toujours fixée à 21 euros du mégawattheure. Bruno Le Maire l’a remontée à ce niveau au début de l’année 2024, une façon d’en finir progressivement avec le « bouclier tarifaire » censé protéger les foyers : en 2022, ce dispositif avait abaissé la taxe à 1 euro par mégawattheure pour les particuliers.
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